Chronique de la chute du sarkozysme et de l'irrésistible ascension du villepinisme
Georges Poltron
La Sarkozye est aux abois. L'infâme débauchage auquel vient de se livrer le nabot sur l'un de mes plus fidèles lieutenants - du moins le croyais-je jusqu'à aujourd'hui - ne laisse plus de place au doute. Chez le pygmée, rassembler son camp n'est jamais qu'un prétexte pour chercher à affaiblir ses opposants. Mais, mes compatriotes ne sont plus dupes de ses simulacres d'ouverture. Cette fois-ci, ils ne tomberont pas dans le panneau. Brutus s'imagine que je vais me retrouver en "slip", comme le révèle aujourd'hui le Canard, mais le résultat sera identique à celui obtenu avec la gauche et les verts : ragaillardis, revigorés, au firmament des sondages les socialos et les écolos. En tout cas, si Naboléon s'imagine que les villepinistes sont affectés par ce coup bas, mon toujours fidèle François Goulard a bien résumé ce qu'ils pensaient des conséquences de cette petite manoeuvre : "Le PS n'est pas entré au gouvernement avec Bockel et Besson, les villepinistes n'y entrent pas avec Tron." Et Jacques Le Guen d'enfoncer le clou : "Je trouve dommage qu'un homme aussi intelligent que Georges Tron ait accepté un poste de sous-secrétaire d'Etat. Il méritait mieux."