Burqa or not burqa ?

A la guerre comme à la guerre. Désormais, je suis prêt à tout pour contrer la politique du bouffon de l'Elysée. Y compris à pactiser avec les intégristes islamistes qui rêvent de déguiser toutes les femmes en Belphégor. Désireux de faire oublier ma défense jusqu'au-boutiste de ma réforme du CPE, je suis devenu l'incarnation vivante du consensus et de la tempérance. Sauf avec Sarkozy, cela va sans dire.
"Je ne crois pas que l'interdiction générale soit la bonne solution", ai-je ainsi déclaré à la presse lors d'un déplacement à Dijon. "D'abord parce que c'est une décision qui, vraisemblablement, se heurtera à un problème de constitutionnalité. L'avis du Conseil d'Etat (du 30 mars, NDLR) a montré toutes les réserves qui existaient dans ce domaine. Deuxièmement parce que nous risquons de nous heurter à un problème d'application de la loi." Puis, rassembleur, j'ai appelé à "privilégier le consensus" plutôt que "la stigmatisation, la division" qu'engendrerait l'interdiction sur tout le territoire. Pour mieux stigmatiser moi-même la politique brouillonne et toute d'improvisation du père Fouettard de l'Elysée / "Je regrette donc ce jusqu'au-boutisme, je regrette donc cette tentation de la surenchère qui ne me paraît pas conforme à l'intérêt de notre pays aujourd'hui".

"Est-ce qu'il n'aurait pas fallu privilégier une mesure acceptée par tous, consensuelle, telle qu'une loi concernant les services publics?", s'est également demandé Dominique de Villepin, pour qui "une partie de l'action politique est aujourd'hui détournée de l'essentiel".
Nicolas Sarkozy a décidé mercredi que le port du voile intégral serait interdit "dans tout l'espace public". Le gouvernement déposera un projet de loi en ce sens, malgré la mise en garde du Conseil d'Etat qui avait fait valoir fin mars qu'une telle prohibition serait "très fragile juridiquement".